Le monde des
spiritueux français est très dynamique, avec en permanence des nouveautés. Il
est également parfois tout petit. Ainsi deux personnes que l’on connait pour différentes
raisons peuvent se retrouver à créer ensemble un nouveau produit. C’est ce qu’il
s’est passé pour Chococlash, une boisson spiritueuse à base de Whisky infusée
au Pain au Chocolat, élaboré par Jules dee Klis, ancien de chez Ferrand qui
vient de lancer Spirit Circus, et Fabien Mauzé fondateur de La Compagnie du Mieux
Boire.
« L’idée c’est de célébrer le made in France avec une base de whisky français produit du côté de Cognac dans lequel ont infusé des pains au chocolat. »
Le bon coup marketing c’est d’avoir créé deux étiquettes différentes, surfant sur le sympathique débat régionaliste qui tourne autour de cette excellente viennoiserie. En gros, pour le sud-ouest, c’est une « chocolatine », pour tous les autres c’est un « pain au chocolat » : d’où le « clash ».
Ils ont contacté l’école de boulangerie pâtisserie de Paris. Ils ont fourni la matière première - Fabien Nolay est devenu entre-temps champion du monde de pâtisserie de boulangerie. Le pain au chocolat est broyé puis plongé dans le whisky. Deux process de macération ont été utilisé pour produire les 600 bouteilles. D’abord, une macération à froid (méthode fatwash) qui permet de développer des arômes de pâte feuilleté, de beurre. Et une macération à température ambiante qui développe les arômes de chocolat.
La macération dure 48h, les deux whiskies arrangés - l’association des producteurs français de whisky a d’ores et déjà rejeté cet appellation – sont ensuite assemblés dans les même proportions (50/50). Ils ajoutent également du grué de cacao pour compléter la structure aromatique.
Cela donne donc une boisson spiritueuse à base de whisky infusée au pain au chocolat qui titre à 43 % et qui est vendue 45 € l’unité. A la dégustation, c’est gourmand, très gourmand même, mais pas écœurant pour autant. On distingue un premier nez marqué whisky, mais rapidement le côté beurré, et pate feuilletée s’impose, puis vient le chocolat. En bouche c’est la même chose, l’attaque est vive, puis la rondeur prend le dessus. Il se consomme pur, notamment avec de desserts au chocolat. Ou bien sur en cocktails.
On le trouve au pop-up de LCMB, 40 rue de Poitou dans le 3e arrondissement, jusqu’au 31 décembre.
Guillaume
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