Isola, la cantine vénitienne d’Oberkampf

 « Le bacaro est un bar/restaurant fréquenté par tous les vénitiens sans exception et immédiatement reconnaissable par l’atmosphère qui l’entoure. Ici, vous pourrez déguster des vins locaux et des plats typiques, dans une ambiance caractéristique difficile à trouver en dehors des frontières de la ville des doges. » Cette définition correspond parfaitement à Isola, cantine littéraire italienne perdue dans une petite rue du 11e arrondissement de Paris. 

C’est presque par hasard que j’ai découvert cet établissement, un weekend où les bars à vin parisiens étaient trop occupés à promouvoir le Beaujolais nouveau. Après une rapide revue de presse, et le temps de passer un coup de téléphone pour réserver la dernière table, nous voilà chez Guido à Isola. Une fois installés, nous constatons que nous sommes quasiment les seuls français, ça parle italien dans tous les coins. Ça s’annonce très bien.

Comme dans la cité des Doges, la star ici c’est l’Aperitivo. Une formule cocktails/cicchetti est vendue 13€. Il s’agit de mini-tartines recouvertes de crème de morue ou d’artichaut, d’œuf dur, d’anchois ou de jambon. J’ai particulièrement apprécié celle recouverte d’une fine tranche de potiron mariné. Pour le cocktail, j’ai opté pour un excellent Negroni. Le Spritz est bien sûr disponible, avec le choix de l’amer.

Comme nous étions là pour dîner, nous avons poursuivi avec une planche mixte : la grande (42€). Nous étions absolument sûr de nous jusqu’à l’arrivée d’un plateau gargantuesque mêlant fromage (j’ai honteusement oublié son nom), charcuteries (pancetta, rosetta, coppa et speck) et légumes (carottes, potiron, pommes de terre, blettes, fenouil, chou-fleur, chou rouge…). Nous avons accompagné ce délice avec trois vins italiens : un Bardolino, un Montepulciano et un Nero d’avola.

En dessert, j’ai choisi le spiritueux gourmand. Un verre de Branca Menta. Cette cousine du Fernet-Branca original est élaborée avec des huiles essentielles de menthe et des herbes. Cela fonctionne parfaitement avec un gâteau au chocolat ou un biscuit aux amandes. Ça tombe bien, c’est précisément ce qui compose mon assiette…

Vous l’aurez compris, j’ai particulièrement aimé cette cantine. N’hésitez pas à pousser la porte verte, vous arriverez directement chez Guido, en plein Venise.

Guillaume