La découverte
d’une ville passe par ses monuments, ses parcs et ses principales artères… elle
passe également par ses institutions. À Bordeaux, vous ne pouvez passer à
côté de l’Entrecôte, un restaurant traditionnel qui nourrit les Bordelais
depuis plus de 60 ans. Ce repas se mérite, puisqu’il faut parfois attendre un
moment pour pouvoir en profiter. Mais le jeu en vaut la chandelle !
Avant tout, un peu d’histoire. En 1962, Henri Gineste de Saurs ouvre à Toulouse « L’Entrecôte », un restaurant calqué sur celui créé quelques années plus tôt par son père à Paris. Depuis cette date, l’enseigne noire et jaune s’est développée à Bordeaux, Nantes, Montpellier, Lyon et Barcelone avec une identité marquée, notamment ses serveuses habillées traditionnellement aux couleurs de l’établissement.
Ces restaurants ont une particularité importante qui les distingue de la concurrence. On vient à l’Entrecôte pour apprécier la formule unique inchangée depuis l’origine. En fait, vous n’avez pas le choix, pour 22 €, vous aurez la salade aux noix et un faux-filet de bœuf finement coupé (170 grammes) accompagné de sa fameuse sauce à la composition gardée secrète, et les frites maison à volonté. Il n’y a que ça sur le menu ! Les plus gourmands pourront finir sur un dessert au choix élaboré par les pâtissiers de la maison. Pour soutenir l’ensemble l’Entrecôte propose également sa propre cuvée de vin de Bordeaux.
Autre particularité, on ne peut pas réserver sa table. Il faut donc arriver tôt pour être sûr d’avoir une table. Et quand je dis tôt, cela signifie entre 30 et 60 minutes avant l’ouverture. Lors de notre venue, un samedi soir d’août (oui, on a cumulé les difficultés), nous sommes arrivés aux alentours de 18h20. Nous avons eu la dernière table du premier service ! (et encore grâce à la poussette du couple devant nous, qui les a fait passer à 3 personnes au lieu de 2…)
Revenons maintenant à notre repas. Si la salade n’a pas vraiment d’intérêt, hormis celui d’ouvrir l’appétit, le faux-filet est, lui, exceptionnel. Il est tendre, coupé en lamelles, et parfaitement cuit. La belle astuce c’est ce plat disposé au-dessus de bougies qui assurent de conserver la chaleur idoine et permet de prendre son temps. Il baigne dans la fameuse sauce. Pas spécialement moderne, elle n’en reste pas moins efficace : un classique. En dessert, j’ai pris les profiteroles. Vivement conseillées par une amie, elles sont à la hauteur de leur réputation. Le chou et la glace sont excellents, le chocolat pas écœurant. Je ne regrette pas d’être resté raisonnable sur les frites à volonté…
L’ensemble est très satisfaisant. Je recommande vivement, dans la mesure du possible, d’éviter le samedi soir et les vacances scolaires…
Guillaume
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