Avec ses rhums arrangés, Halto met en bouteille les traditions culinaires française

Le Rhum arrangé a la cote en ce moment. Dans le sillage de la démocratisation du rhum auprès du grand public, on ne compte plus les marques qui se créent dans ce domaine. Chaque nouveau venu doit donc se démarquer. Là où la quasi-totalité des marques jouent la facilité avec des associations de fruits tropicaux, Halto a pris le parti de la qualité du terroir métropolitain. Cinq références sont disponibles :  Nougat, Marron, Citron, Cannelé et Clémentine. 

Originaire de Montélimar dans la Drôme, Théo Parant s'est mis en tête de créer une recette de rhum arrangé au nougat. En 2022, il se rapproche donc d’un artisan historique de la région : Chabert & Guillot. À la suite du succès de cette première recette signée Halto, il commence à recenser les autres spécialités régionales représentatives du patrimoine culinaire français. 

L’originalité d’Halto réside également dans l’attention portée à l’alcool de base : un rhum agricole AOC typique du savoir-faire martiniquais. Pur, il développe des notes florales complétées par des notes plus fruitées, subtilement épicées, à la fois fraîches et gourmandes. Une richesse aromatique qu’Halto s’attache à préserver dans ses recettes : les temps de macération sont soigneusement définis pour que chaque ingrédient vienne sublimer les différents arômes du rhum. Très légèrement sucré, sans colorant ni arôme artificiel, Halto offre ainsi des expériences de dégustation à la fois riches et subtiles. 

J’ai pu goûter les cinq références : 

Citron confit de Menton n’est pas mon préféré mais il est très bien fait. Au nez, comme en bouche, on retrouve parfaitement le citron. C’est un mélange subtil entre le fruit acide, le sucre et le rhum.

Nougat de Montélimar présente une belle couleur blanc cassé/crème. Les arômes sont moins présents, même s’ils restent identifiables.

Marron d’Ardèche est sans doute celui que j’aime le moins. Sans doute car c’est l’arôme et la saveur que je connais le moins. Difficile donc d’identifier. Je retrouve tout de même en bouche le côté légèrement sablonneux du marron. Ça reste un peu sur la langue. On sent la aussi la puissance du rhum.

Cannelés de Bordeaux est surement mon préféré. L’idée est intéressante car le cannelé est déjà composé de rhum. Au nez on distingue légèrement les arômes du petit gâteau bordelais. En bouche c’est gourmand, pâtissier, on retrouve totalement le gâteau. Il se trouve que je suis passé par Bordeaux récemment et que j’ai goûté les cannelés de chez Baillardran. Un vrai bonheur.

Enfin, Clémentine confite de Corse. Goûté sur le salon France Quintessence, ce rhum arrangé est très agréable, on sent très bien la clémentine et une pointe d’amertume apparait en fin de bouche. Théo m’a confié avoir volontairement laissé dans sa préparation une petite quantité de mésocarpe, la partie blanche des agrumes située entre la peau et la chaire qui a un goût amer, pour obtenir ce résultat. Une franche réussite. 

Guillaume