La distillerie des menhirs a présenté la semaine dernière, au Golden
Promise à Paris, son dernier Whisky. Et pas n’importe lequel. Eddu GRAAL a
reposé 21 ans dans le chai de la distillerie ! Ce whisky a été distillé
avant la mise en vente du 1er whisky Eddu en 2002. Cette eau de vie est à ce
jour, le whisky français le plus vieux sur le marché.
La famille Le Lay est connue pour son audace et son originalité dans le monde du Whisky. Le fait de distiller à partir de blé noir (Eddu en breton), est en soi détonnant au lancement de la distillerie en 1999. Au début des années 2000, Guy Le Lay, créateur d’Eddu, met à profit l’expertise de Robert Léauté, consultant international et grand maître de chai, pour lancer EdduSilver. Ce premier whisky est mis sur le marché en 2002. Lors de son initiation, une phrase retient l’attention de Guy « Laisse vieillir tes meilleures barriques ».
Au moment d’assembler les eaux-de-vie qui constitueront Eddu Gold 10 ans d’âge, certaines barriques se distinguent dont l’une, distillée en 2001. La petite phrase de Robert Léauté résonne à nouveau aux oreilles de Guy qui décide de la conserver. Les années s’écoulent jusqu’en 2015, date à laquelle la Distillerie des Menhirs embouteille EDDU Diamant, édition limitée de 15 ans d’âge, ce qui en fait le plus vieux whisky français, déjà à l’époque. Dans la pénombre du chai, la précieuse barrique de 2001 attend son heure. Guy Le Lay, qui en mesure la rareté, lui promet un autre destin. Elle sera son graal, l’aboutissement d’une quête menée contre vents et marées.
L’aventure atteint son terme après 21 ans de patience. La barrique, peu à peu délestée de sa « part des anges » est embouteillée pour l’avènement d’Eddu GRAAL, édition limitée de 300 bouteilles.
Le flacon est magnifique, à la hauteur de son contenu…. La robe est profondément dorée avec des reflets orange. Le premier nez n’est pas si expressif, il faut attendre que le précieux liquide s’ouvre un peu. Apparaissent des notes de cacao amer, de caramel crémeux, une pointe de miel au blé noir. Il semblerait que le nez évolue encore mais on n’a pas envie d’attendre, on veut goûter. En bouche ce qui ressort en premier ce sont les écorces d’orange, puis la touche pâtissière de la pomme. Mes camarades de dégustation décèlent d’autres notes, je n’ai surement pas les compétences requises pour aller aussi loin…
Cette dégustation est une expérience rare et appréciée à sa valeur. Les quelques 300 bouteilles vendues à 500 € se trouveront dans des réseaux très limités de cavistes. Prévu pour les fêtes de fin d’année, je parie que ces bouteilles auront trouvé preneur bien avant.
Guillaume
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