Filiale
française d’un fabricant de saké japonais, Wakaze France a ouvert, le 20 mai
dernier, un restaurant dans le 5e arrondissement de Paris. Cette boisson
alcoolisée à base de riz fermenté est encore peu connue chez nous. L’objectif
de Wakaze est de démocratiser le Saké en France en créant un lieu où le consommer
dans les meilleures conditions. La particularité de Wakaze, c’est d’avoir
installé sa brasserie en France (Fresnes) et de fabriquer le Sake avec du riz
cultivé en Camargue.
Dans l’esprit
du consommateur français peu averti, dont je fais partie, le Saké correspondait
surtout à un alcool très fort et ayant peu de goût. Cette méprise est pour
beaucoup causée par les digestifs servis dans de nombreux restaurants chinois
en France. « Sake » signifiant littéralement « alcool de
riz », il peut être présenté sous des formes différentes. En l’occurrence,
le Saké japonais de Wakaze est brassé. Il est utilisé comme un alcool de table
et se compare plutôt à du vin.
La Saké élaboré en Ile de France est un namazaké. Non pasteurisé, il est difficile à transporter sans compromettre sa qualité. La proximité de la brasserie avec le restaurant ouvert rue de la parcheminerie, au pied de l’église Saint Séverin, permet de proposer le saké à la pression, une première en France.
J’en ai personnellement goûté quatre ! The Classic est léger et rafraichissant, il présente des notes d’agrumes, de fleurs blanches et de miel. Yuzu Saké est frais et vif avec sa pointe d’acidité. On sent bien le yuzu comme agrume dominant mais aussi la fraicheur de la menthe. Ichigo Saké, leur saké éphémère pour le printemps. Il est gourmand avec des notes douces de fraises de Plougastel et du basilic. Enfin The Barrel, un saké vieilli dans des fûts de Bourgogne qui apportent des notes plus rondes et complexe tirant sur le boisé. Les verres sont vendus à partir de 6 €.
En plus de démocratiser le Saké, Wakaze Paris propose d’explorer les racines de la cuisine japonaise au travers d’ingrédients fermentés. Kôji, lie de saké, miso et soja sont mis à l’honneur grâce à des plats alliant produits français et savoir faire japonais. J’ai notamment pu goûter un Karaage (poulet frit) au Shoyu-Koji, un Thon au sésame et au miso, un Maki au légumes marinés à l’amazaké, et enfin un Mochi daifuku à la lie de saké. Une carte d’accord entre mets et saké est encore en cours d’élaboration mais devrait arriver prochainement.
L’établissement en lui-même se veut épuré et élégant. En revanche, seulement 15 places sont disponibles autour d’un imposant comptoir. Je vous conseille donc vivement de réserver avant de vous déplacer.
Guillaume
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