Après l’historique Chartier des grands boulevards ouvert en 1896, puis
celui de Montparnasse, l’enseigne a ouvert en avril un nouveau Bouillon en face de la
gare de l’Est. Style art-déco, nourriture classique de bistrot, prix bas et bien
sur l’addition rédigée à même la nappe, tous les codes du genre sont présents.
Ce Bouillon bénéficie d’un emplacement idéal, il remplace le bistrot traditionnel Batifol. Cela a d’ailleurs permis à l’enseigne de limiter les travaux. Le restaurant, d’une capacité d’environ 200 couverts, est ouvert en continu de midi à 1 heure du matin. Contrairement à celui des grands boulevards, ce restaurant bénéficie d’une exposition touristique assez faible. La cible c’est plutôt des parisiens du quartier ou des franciliens de passage. « Le fort trafic de la gare nous aide, mais le quartier se prête moins aux sorties nocturnes avec peu de cinémas ou de théâtres », nous indique Nicolas, maître d’hôtel.
Côté carte, on ne change pas une équipe qui gagne. « Nous avons gardé les plats typiques des bouillons, avec plus de débit et plus de personnel auprès des clients. Le bœuf bourguignon et les steaks sont plébiscités. » Les prix sont très attractifs. Pour l’entrée, cela va de l’assiette de carottes râpées vinaigrette à 1 € jusqu’au foie gras à 7.5 €. La saucisse de Francfort frites est vendue à 6.5 € tandis que les plats plus élaborés sont autour de 11 €. Du côté des des desserts, enfin, l’ensemble se retrouve autour de 3.5 €.
Pour mon déjeuner, j’ai pris l’incontournable œuf mayo à 2 €. Il était trop cuit, et très petit. En plat, j’ai pris la pièce de bœuf sauce au poivre et frites. Bonne viande, cuisson bien respectée, frites très correctes. Et en dessert, mon choix s’est arrêté sur la profiterole, correcte également. Soit un entrée plat dessert à moins de 19€…
Au final, l’expérience est très agréable. La salle de restaurant est nettement moins bruyante que celle des grands boulevards. La qualité n’est pas monstrueuse mais le rapport qualité prix est très correct. Il s’agit d’une belle photographie de la cuisine de bistrot de la fin du 19e siècle, qui s’est un peu perdue avec l’arrivée massive des fast-food. C’est très plaisant de constater qu’elle existe toujours.
Guillaume
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire