Privés de Rhum Fest à Paris depuis 2019, les amateurs de ce salon du rhum n’ont pas boudé leur plaisir de se retrouver au Parc floral en ce début de mois d’avril. Cette année c’est la distillation qui est mise à l’honneur. L’occasion de parler un peu plus des rhums blancs, sans laisser de côté les vieux, habituels stars de ce salon.
Plafonné à 5 000 visiteurs, le salon a fait très rapidement le plein, à tel point que ceux qui s’y sont pris tardivement n’ont pas pu participer à la fête. Les 185 exposants étaient, eux, satisfaits de cette limite qui garantit d’éviter les cohues à leurs stands.
Les rhums blancs étaient donc au centre de cette édition avec notamment la gamme bio de Saint James découverte pour partie l’année dernière à Rhum society, et la dernière pépite de chez Bologne La Savane. Plus que jamais, les distilleries antillaises misent sur le bio pour se démarquer de leurs concurrents sud-américains.
Chez HSE, on a décidé de mettre en avant le millésime blanc 2018, brassé pendant deux ans en cuve inox et réduit très lentement, ainsi que le Canne d’or 2016. Ces deux bijoux étaient présentés congelés dans le cadre d’un atelier de dégustation avec des pattes de fruits. Litchi pour le premier, mandarine pour l’autre… C’était surprenant de voir à quel point le rhum vient stopper la sucrosité de la patte. Un accord gourmand idéal pour remplacer un trou normand.
La réunion était également de la partie avec la nouvelle édition de son Herr 57. Dans la lignée du précédent, on retrouve immédiatement ces arômes de bonbons arlequin qui ont fait la légende de ce grands arômes.
Côté vieillissement, la distillerie HSE présentait la version ESB de son Canne d’or. Cyrille Lawson, directeur commercial, est revenu sur son élaboration lors d’une conférence donnée le lundi. La cuvée a vieilli en fûts de chêne américain de 200L pendant 12 mois. Au nez, la vanille et les notes florales composent une séduisante invitation, tandis qu’au palais, fruits confits et tabac blond se laissent entrevoir. On distingue même une rare et délicate note d’orangette.
Jamais à court de nouveauté, la maison Ferrand était présente avec un nouveau Plantation, et une nouvelle marque (carrément !). Une nouvelle version fumée du « Pineapple » était dévoilée. Autant l’original avait été imaginée pour le Daïquiri, autant celle-ci collera parfaitement avec un Old fashioned. L’autre grande nouveauté c’est Canerock. Trois ans de travail et 90 recettes différentes ont été nécessaires à son élaboration. Composé de 25 grammes de sucre par litre, ce spirit drink (au-delà de 20 grammes par litre de produits édulcorants, le mot “rhum” n’est plus admis en Europe) est annoncé comme un spiced rum. Il se distingue par ses notes de beurre et de caramel, son côté épicé très discret et sa facilité à être dégusté.
Guillaume
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