Le concept de
speakeasy permet aux esprits créatifs les plus belles originalités voire même
quelques excentricités. Lorsque le propriétaire de l’UC-61 a racheté un local
en 2012, il avait derrière la tête l’idée d’un établissement original. Pour son
bar, il a souhaité coller à un cadre qui lui rappelait son enfance en
Normandie : celui d’un sous-marin de la seconde guerre mondiale échoué sur
les côtes.
L’UC-61 se
trouve dans le 17ème arrondissement, à côté de l’Arc de Triomphe,
dans la très calme rue du même nom. Avec un passage quasiment inexistant et une
devanture qui ne donne pas d’indication, les clients sont soit des habitués,
soit des curieux qui ont relevé l’adresse avant de venir. D’ailleurs, la porte
est constamment fermée, il faut sonner et attendre qu’on vienne nous ouvrir
pour pouvoir entrer. Ce qui est sûr c’est qu’on n’y arrive pas par hasard.
À l’intérieur,
le chef de rang nous accueille très aimablement et nous présente le concept. On
est dans un sous-marin, tout est donc exigu et en longueur. L’entrée se compose
de tables hautes, longues et étroites pour les clients qui n’ont pas réservés.
Ensuite vient le bar, également tout en longueur, et enfin, un petit salon avec
tables basses et sièges dépareillés à peine plus confortables. Le sous-sol
accueille le fumoir dans un cadre très cosy et confortable de cabine de
commandant de bord avec de grands fauteuils, des étagères garnies de vieux
livres et de bouteilles de spiritueux.
La carte des
boissons n’existe pas ! Trois créations différentes sont proposées chaque
soir, elles accompagnent les classiques et les inédits que l’on commande en
fonction de nos envies. Toutes sont vendues 12 €.
J’ai pris le
Touché coulé, un short drink à base de Cognac H by Hine, de sirop de jasmin et
de Chartreuse jaune. Parfaitement équilibré, il séduit par son contenu tout
autant que par son contenant : un flacon à verser dans un verre rempli de
glaçon.
J’ai également
goûté aux deux autres créations de la soirée. La moustache de l’Amiral à base
de Rhum HSE blanc, de sirop d’estragon, de jus de citron, de Cordial ginger et
de tonic, ainsi qu’à l’Atlantide, composée de Vodka cobalte vanilla maison, de
Pastis de provence à la réglisse, d’un bitter cardamom et de Cordial
elderflower. Moins à mon goût mais tout aussi équilibré que les deux autres.
Avec sa déco
très soignée, et ses créations qui font mouche, l’UC-61 propose une expérience
très agréable. On ne peut que regretter son emplacement à l’écart des spots
parisiens habituels, même si le fait de déconcentrer l’offre cocktail n’est
finalement pas une si mauvaise idée. Je vous conseille de réserver votre table
ou à défaut d’arriver à l’ouverture, car même en semaine, il est fréquent que
le chef de rang refuse du monde.
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