Le 17ème est un
de ces arrondissements de la capitale où l’on peut tomber, au détour d’une rue, sur une
belle surprise gustative. Quartier résidentiel et assez chic,
il abrite pourtant beaucoup de restaurants dont certains ont vu leur nourriture
récompensée par une ou plusieurs étoiles au célèbre guide Michelin. C’est le
cas de La Braisière, établissement gastronomique dirigé par le chef Jacques
Faussat depuis son ouverture en 2002 à deux pas du métro Malesherbes. Invité
par un ami à découvrir la cuisine gasconne de cette table reconnue, j’ai été séduit
par la mise en avant des valeurs défendues par le chef : respect du produit
et authenticité
En arrivant sur place, nous sommes accueillis par le très aimable
serveur qui va nous accompagner tout au long du repas. Il prend nos manteaux et
nous mène à notre table située au milieu de l’unique pièce du restaurant.
Décorée sobrement et dégageant une certaine douceur, elle est à l’image de
l’état d’esprit insufflé par le chef, pleine de simplicité.
D’humeur gourmande, j’opte pour le menu de saison à 40€. Pour lancer
les débats je me laisse tenter par un verre de Pacherenc-du-Vic-Bilh moelleux
de 2013. Parfaitement équilibré malgré son jeune âge, ce vin a l’avantage de ne
pas être trop puissant en début de repas. En outre, il s’accorde parfaitement
avec mon entrée, un Gâteau de pomme de terre au foie gras. Gourmand et
particulièrement goûteux, ce 'gâteau' se présente sous la forme d’une part de
pâté de campagne recouvert d’une crème au champignon légèrement poivrée. La
pomme de terre et le foie gras s’entendent comme larrons en foire, la première
venant adoucir la puissance du second.
Des plats originaux avec des produits simple, c'est la force de La Braisière.
Mon camarade a choisi le Cappuccino de poules faisanes à la châtaigne,
une surprenante émulsion de bouillon de laquelle se dégage un bel arôme de café
et qui contient quelques morceaux de châtaigne. Une entrée particulièrement
originale qui nous plonge dans l’atmosphère de la grande cuisine française.
Arrivent ensuite nos plats. Annoncé à la dernière minute dans notre
menu, il s’agit d’une Epaule d’agneau de lait des Pyrénées sur un lit de
topinambour, petits légumes et dés de jambon. La viande est excellente. La
peau, un peu grillée, est légèrement caramélisée, cela lui donne un goût à la
fois croquant et fondant. Je suis, en revanche, moins convaincu par les légumes
proposé en soutien de l’agneau.
C’est l’heure du dessert, la fameuse Croustade du pays gascon.
Moelleux à souhait, ce gâteau est un régal pour le bec sucré que je suis.
Assez copieux, il est accompagné d’une confiture de vieux garçon,
malheureusement servie en quantité trop restreinte. Moi qui me faisais un
plaisir de mélanger les saveurs de fruits rouge à celle de la pomme… Autre
petit point négatif pour ce dessert, il est servi au format « part de
tarte ». C’est un banal triangle que l’on retrouve dans notre assiette là
où l’on aurait espéré une présentation plus originale pour un restaurant
étoilée. C’est un peu dommage car la croustade en elle-même est absolument
délicieuse.
A la fin du repas, nous sommes sollicités pour donner notre avis au
chef lui-même, venu saluer les convives. J’ai surtout l’occasion de le
remercier pour l’excellent repas que nous venons de manger. Simple goûteux et
inventif !
Guillaume
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