lundi 30 mars 2015

Entretien avec le groupe Furies : la relève du Metal français.

« French Rock… is like English Wine » Cette phrase très célèbre de John Lennon est longtemps restée comme un révélateur dur mais juste de l’état de la musique Rock, et de tous ses courants dérivés, dans notre pays. Cette assertion, implacable à l’époque où elle a été prononcée, est désormais bien moins évidente. Si le vin de sa majesté a peu progressé depuis les années 70, les groupes français montrent qu’il faut désormais compter avec eux dans le paysage musical international. Formé en 2013, le groupe de Metal Furies prouve à chaque concert qu’il n’a rien à envier à ses collègues anglophones. Alors qu’elles sont proches de la sortie de leur premier EP (le 13 avril), et à l’orée d’une série de dates sur Paris et en banlieue, Furies ont accepté de me rencontrer pour parler de leur actu et, plus généralement, de musique.




C’est au studio Luna Rossa, dans le 13ème arrondissement de Paris que j’ai rendez-vous avec les cinq filles du groupes pour assister à leur session de répétition puis pour bavarder avec elles. Furies s’est constitué en 2013 et rassemble Kim Hell White (guitare rythmique), Alice Atkins (basse, actuellement remplacée par Lynda Basstarde), Levana (lead guitar), Meteor (chant) et Roxie Velour (batterie). Ce qui les réunit c’est bien sûr leur goût pour le Hard Rock, le Metal et le Glam. Leurs références sont des groupes tels qu’Iron Maiden, Kiss, Mötley Crue, Judas Priest ou Black Sabbath…. Bref que du très bon !

©soniablade

Le quintet a fait ses premières armes sur scène en 2014 avant de terminer l’année en apothéose avec l’enregistrement de leur premier single Bury, un titre puissant au refrain entêtant, à la rythmique carrée et au solo dévastateur. 2015 sera pour elles une année tout aussi importante puisque elles vont continuer de se produire sur scène, mais surtout elles sortent leur EP* le 13 avril. Composé de quatre titres, dont trois compositions originales et une reprise, il est très efficace et résume parfaitement l’orientation musicale du groupe.

Pourquoi ne pas produire directement un album ?
Kim : « Pour pleins de raisons en fait ! Nous n’avions pas forcément le matériel nécessaire pour enregistrer plus de 4 titres. Nous n’avions pas forcément les moyens de le faire non plus. Et puis, c’est une étape intéressante qui nous permet d’avoir un outil de communication concret à proposer aux médias, aux professionnels et au public. Mais l’objectif est bien de sortir un album courant 2016 »

©damienrigondeaud

Je les ai vues en concert pour la première fois au Bus Palladium, mythique salle parisienne, à l’automne dernier et je peux vous dire qu’en dépit de la « jeunesse » du groupe, il se dégage de leurs performances une véritable maîtrise technique. Que ça soit en studio ou sur scène le son est lourd mais toujours clair, la rythmique implacable et les solos incisifs. Les quelques dates bookées au printemps seront l’occasion de continuer à affirmer leur style mais aussi de mettre à nouveau les tenues de scène tout en cuir, vinyle et clous.

Où est ce que vous trouvez vos fringues de concerts ?
Roxie : « Un peu partout. On va dans les fripes, aux puces ou même parfois dans les grandes enseignes comme ce pantalon payé 10€ chez Jennyfer, on dirait plutôt qu’il est sorti tout droit des 80’s ! Et parfois on se les échange. »

La scène c’est aussi des occasions de jouer des titres de leurs groupes favoris. Ça permet de « gonfler » les setlists et d’accrocher le public qui est parfois perdu avec les titres du groupe qu’il découvre.

©damienrigondeaud

Comment est-ce que vous choisissez les titres que vous reprenez ?
Meteor : « Chacune propose. On regarde s’il n’y a pas trop de difficultés au niveau vocal et musical, et lorsque le titre est plutôt technique, ça nous fait un challenge et nous donne la possibilité d’aller plus loin avec chacun de nos instruments, ça nous permet de nous surpasser personnellement. Après on vote tout simplement.»
Roxie : « Sauf pour Phantom Blue**, j’ai tellement insisté qu’elles ont fini par céder… »

Avant de les quitter, je leur ai tout de même posé LA question ‘Parisian Walkways’ à savoir quels sont les bars qu’elles fréquentent sur Paris…  « Le Black Dog ! On y va très souvent en ce moment. Et parfois la Cantada, ils y font de la bouffe du Moyen âge… »
Elles vont tellement souvent au Black Dog que c’est là qu’elles ont décidé de fêter la sortie de leur EP en y organisant le 10 avril une soirée de lancement. Elles vont prendre littéralement possession des lieux en passant leur propre playlist alternant les titres de leur EP et les chansons qu’elles préfèrent. N’hésitez pas à vous y rendre, ça sera pour vous l’occasion de découvrir un peu mieux encore ces chouettes nanas qui respirent le Rock’n Roll !

Monsieur Lennon, où que vous soyez, il est temps de reconnaître que « French Rock is not like english wine anymore ! »

Guillaume

Dates clés à venir : 
10 avril : soirée de lancement de l’EP au Black Dog, Paris 4ème
13 avril : sortie digitale de l’EP, à télécharger sur leur site internet http://furies-band.com/
17 avril : L’Abri Blues w/ Dead City Ruins x Hellectrokuters, Bois D’Arcy 78
18 avril: Le Carreau Du Temple Paris 3ème (Paris Craft Beer Show)
2 mai: Bus Palladium Paris 9ème

*Extended Play, à mi-chemin entre le Single et l’album
**Groupe de Heavy Metal féminin qui a connu ses heures de gloire entre la fin des années 80 et le début des années 90.



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