« French Rock… is like English Wine »
Cette phrase très célèbre de John Lennon est longtemps restée comme un
révélateur dur mais juste de l’état de la musique Rock, et de tous ses courants
dérivés, dans notre pays. Cette assertion, implacable à l’époque où elle a été
prononcée, est désormais bien moins évidente. Si le vin de sa majesté a peu
progressé depuis les années 70, les groupes français montrent qu’il faut
désormais compter avec eux dans le paysage musical international. Formé en
2013, le groupe de Metal Furies prouve à chaque concert qu’il n’a rien à envier
à ses collègues anglophones. Alors qu’elles sont proches de la sortie de leur
premier EP (le 13 avril), et à l’orée d’une série de dates sur Paris et en
banlieue, Furies ont accepté de me rencontrer pour parler de leur actu et, plus
généralement, de musique.
C’est au studio Luna Rossa, dans le 13ème arrondissement de
Paris que j’ai rendez-vous avec les cinq filles du groupes pour assister à leur
session de répétition puis pour bavarder avec elles. Furies s’est constitué en
2013 et rassemble Kim Hell White (guitare rythmique), Alice Atkins (basse,
actuellement remplacée par Lynda Basstarde), Levana (lead guitar), Meteor
(chant) et Roxie Velour (batterie). Ce qui les réunit c’est bien sûr leur goût
pour le Hard Rock, le Metal et le Glam. Leurs références sont des groupes tels
qu’Iron Maiden, Kiss, Mötley Crue, Judas Priest ou Black Sabbath…. Bref que du
très bon !
©soniablade |
Le quintet a fait ses premières armes sur scène en 2014 avant de
terminer l’année en apothéose avec l’enregistrement de leur premier single Bury, un titre puissant au refrain
entêtant, à la rythmique carrée et au solo dévastateur. 2015 sera pour elles
une année tout aussi importante puisque elles vont continuer de se produire sur
scène, mais surtout elles sortent leur EP* le 13 avril. Composé de quatre
titres, dont trois compositions originales et une reprise, il est très efficace
et résume parfaitement l’orientation musicale du groupe.
Pourquoi ne pas produire directement un album ?
Kim : « Pour pleins
de raisons en fait ! Nous n’avions pas forcément le matériel nécessaire
pour enregistrer plus de 4 titres. Nous n’avions pas forcément les moyens de le
faire non plus. Et puis, c’est une étape intéressante qui nous permet d’avoir
un outil de communication concret à proposer aux médias, aux professionnels et
au public. Mais l’objectif est bien de sortir un album courant 2016 »
©damienrigondeaud |
Je les ai vues en concert pour la première fois au Bus Palladium,
mythique salle parisienne, à l’automne dernier et je peux vous dire qu’en dépit
de la « jeunesse » du groupe, il se dégage de leurs performances une
véritable maîtrise technique. Que ça soit en studio ou sur scène le son est
lourd mais toujours clair, la rythmique implacable et les solos incisifs. Les
quelques dates bookées au printemps seront l’occasion de continuer à affirmer
leur style mais aussi de mettre à nouveau les tenues de scène tout en cuir,
vinyle et clous.
Où est ce que vous trouvez vos fringues de concerts ?
Roxie : « Un peu
partout. On va dans les fripes, aux puces ou même parfois dans les grandes
enseignes comme ce pantalon payé 10€ chez Jennyfer, on dirait plutôt qu’il est sorti
tout droit des 80’s ! Et parfois on se les échange. »
La scène c’est aussi des occasions de jouer des titres de leurs
groupes favoris. Ça permet de « gonfler » les setlists et d’accrocher
le public qui est parfois perdu avec les titres du groupe qu’il découvre.
©damienrigondeaud |
Comment est-ce que vous choisissez les titres que vous reprenez ?
Meteor : « Chacune
propose. On regarde s’il n’y a pas trop de difficultés au niveau vocal et
musical, et lorsque le titre est plutôt technique, ça nous fait un challenge et
nous donne la possibilité d’aller plus loin avec chacun de nos instruments, ça
nous permet de nous surpasser personnellement. Après on vote tout simplement.»
Roxie : « Sauf pour
Phantom Blue**, j’ai tellement insisté qu’elles ont fini par céder… »
Avant de les quitter, je leur ai tout de même posé LA question ‘Parisian
Walkways’ à savoir quels sont les bars qu’elles fréquentent sur Paris… « Le
Black Dog ! On y va très souvent en ce moment. Et parfois la Cantada, ils
y font de la bouffe du Moyen âge… »
Elles vont tellement souvent au Black Dog que c’est là qu’elles ont
décidé de fêter la sortie de leur EP en y organisant le 10 avril une soirée de
lancement. Elles vont prendre littéralement possession des lieux en passant
leur propre playlist alternant les titres de leur EP et les chansons qu’elles
préfèrent. N’hésitez pas à vous y rendre, ça sera pour vous l’occasion de découvrir
un peu mieux encore ces chouettes nanas qui respirent le Rock’n Roll !
Monsieur Lennon, où que vous soyez, il est temps de reconnaître que
« French Rock is not like english wine anymore ! »
Guillaume
Dates clés à venir :
10 avril : soirée de lancement de l’EP au Black Dog, Paris 4ème
13 avril : sortie digitale de l’EP, à télécharger sur leur site
internet http://furies-band.com/
17 avril : L’Abri Blues w/ Dead City Ruins x Hellectrokuters, Bois
D’Arcy 78
18 avril: Le Carreau Du Temple Paris 3ème (Paris Craft Beer Show)
2 mai: Bus Palladium Paris 9ème
*Extended Play, à mi-chemin entre le Single et l’album
**Groupe de Heavy Metal féminin qui a connu ses heures
de gloire entre la fin des années 80 et le début des années 90.
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