Jeff Koons est probablement l’un des artistes
contemporains les plus renommés mais également l’un des plus controversés. Au cours des 35 années de sa glorieuse
carrière, il a su bousculer le monde de l’art en défiant constamment la
critique et en remettant en cause avec habileté la notion de valeur artistique.
Le Centre Pompidou a souhaité le mettre à l’honneur en présentant une
rétrospective de sa carrière débutée à la fin des années 70. Très haute en
couleurs, cette exposition, visible jusqu’au 27 avril 2015, nous permet d’en
apprendre un peu plus sur un artiste dont le nom est presque plus célèbre que les œuvres.
Cette rétrospective, comme son nom le laisse entendre, présente
chronologiquement un panel représentatif de l’œuvre de Koons. Fonctionnant par
séries, l’art de Koons est basé sur la représentation. Il s’appuie sur des
archétypes et des motifs familiers qu’il récupère dans la culture populaire de
masse. C’est ainsi que l’on retrouve dans un premier temps des jouets
gonflables, des appareils électroménagers et des ballons de baskets. Tous mis
en scène sans raisons apparentes et malheureusement sans explication pour nous
le faire comprendre. Par la suite nous est présentée la série Luxury et
Degradation. Koons explore la stratégie publicitaire, fait réimprimer sur
toiles des affiches de marques et réalise des réplique en acier inoxydable
d’objets liés à la consommation de masse.
L'expo présente à la fois des œuvres très connues mais aussi des pièces nettement moins accessibles qui retracent l'évolution de la carrière de Koons.
Les séries suivantes sont marquées par les sculptures les plus
célèbres de l’artiste. Rabbit (1986), Michael Jackson and Bubbles (1988) et
surtout Balloon Dog (1994). Ces œuvres font entrer Koons dans la catégorie des artistes cultes qui laissent une trace dans l’histoire de l’art.
Viennent ensuite les travaux plus récents de Koons, avec notamment les
séries Popeye et Hulk Elvis. Si la première est assez intéressante car
atteignant « un niveau d’illusion confondant », la seconde me
satisfait moins car impossible de comprendre le but poursuivi par l’artiste. La
dernière pièce présente les dernières séries en date : Antiquity et Gazing
Ball dans lesquelles, Koons se rapproche de la sculpture classique en reprenant
des chefs d’œuvre de l’antiquité grecque ou romaine agrémentées d’une étrange
boule bleue.
Malgré les quelques panneaux explicatifs placés au début de chaque
série, on a un peu l’impression d’être laissé à l’abandon sur ce qui nous est
présenté dans cette rétrospective. Comme si l’on avait souhaité nous faire
apprécier les œuvres pour leur apparence visuelle et non par le biais d’une
interprétation dirigée. Au final, l’utilisation de matériaux traditionnels mais
aussi de techniques de pointes rend cette exposition assez distrayante mais je
reste un peu déçu par l’ensemble de ce que j’ai vu. Vous avez jusqu’au 27 avril
pour vous faire votre propre avis.
Guillaume
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