Nous avons
tous grandis aux côtés des dessins animés de Walt Disney. Qui n’a pas pleuré à
la mort de la mère de Bambi ou du père de Simba ? Qui n’a pas chanté avec
les Sept nains rentrant du boulot, avec Baloo en pleine jungle ou avec Aladin
et Jasmine pendant leur voyage en tapis volant ? Ces émotions provoquées
par ces dessins animés devenus cultes sont gravées en nous. Lorsqu’en 1995
Disney met en place un partenariat avec les Studios d’animation Pixar, détenus
alors par Steve Jobs, on se dit que c’est la fin du rêve et que la technique va
prendre le pas sur la féérie des comtes dépoussiérés jusqu’à lors de
merveilleuse façon. Il n’en est rien, le premier long métrage d’animation, Toy
Story, ne laisse pas la place au doute. La technique sera au service de
l’histoire et pas le contraire. La machine est donc lancée à pleine vitesse
pour le plus grand bonheur des petits mais aussi des grands.
Une exposition consacrée au 25
ans des studios Pixar parcourt le monde depuis 2006 pour présenter les méthodes
de travail du désormais célèbre studio d’animation. Le tout nouveau Musée Art
Ludique, situé au sein de la Cité de la mode et du design, tout proche de la
gare d’Austerlitz, a sauté sur l’occasion et propose jusqu’au 2 mars 2014 une
immersion dans l’univers des chefs d’œuvres récents du film d’animation.
L’exposition commence par une
sculpture de la fameuse lampe de bureau, logo de la firme, dessinée par John
Lasseter, accompagnée de la petite balle avec laquelle elle joue pour
finalement atterrir sur le « I » de la marque. Vient ensuite une
présentation rapide des studios avec notamment LA recette miracle pour obtenir
un succès dans le monde des films d’animation. Il y a trois ingrédient dans
cette recette, une bonne histoire, des héros attachants et un univers
relativement proche de la réalité. Le reste viendrait tout seul… Il est gentil Monsieur Lasseter, ça a l’air
simple comme ça mais à en juger par la suite de l’expo il semblerait qu’il y
ait besoin également de génies dans les domaines du dessin et de la palette
graphique ! En effet, bien que les films d’animation soient entièrement
numériques, ils sont tous passés par la phase crayon.
500 œuvres, sur des supports très variés, nous transportent dans le monde animé de nos personnages préférés
Au total se sont 500 œuvres,
dessins de recherches originaux, études de personnages et de décors ou
story-boards qui sont proposés aux visiteurs de l’expo. On voit les essais sur
différents Woody, différents Buzz, ou encore différents Rémi. Des dessins donc
mais aussi des sculptures en résine. Ces dernières permettent de modeler ou
remodeler à l’infini les silhouettes des personnages avec une grande facilité.
D’autres supports nous sont également présentés, on trouve des gouaches, des
peintures numériques et bien sur des modélisations graphiques, touche finale de
la production du film. La part belle est laissée à Toy Story et Ratatouille que
l’on trouve tout au long de l’expo, mais les autres films sont également
traités : 1 001 pattes, Cars, Là-Haut, WALL-E, Rebelle, Monstres et
Cie, les Indestructibles et Le monde de Némo.
Nous marchons donc au gré des
archives du studio en se remémorant chaque scène et l’émotion qu’elle avait
provoquée puis nous arrivons au niveau de deux animations originales que sont
le Zootrope et l’Artscape. Le premier est une structure mécanique qui a été
créé au 19ème siècle pour donner une illusion de mouvement au
spectateur. Cet appareil est toujours utilisé et une démonstration est faite
avec les personnages de Toy Story. Un grand moment dans cette exposition. Le
second est un court métrage d’animation qui clôture votre voyage en vous
replongeant dans les différentes étapes que vous venez de voir. A nouveau la
prouesse technique est vraiment bluffante, mais cette fois plus que l’histoire
en elle-même.
Malgré son relatif manque de
cohérence dans la façon dont elle est présentée, cette expo est très
intéressante. Pendant une grosse heure, on retrouve avec plaisir les mondes de
nos héros, et une se rend compte que les dessinateurs et graphistes ont un
véritable don pour arriver à donner vie à ces personnages. L’autre petit reproche que
je fais à cette exposition est qu’elle est centrée uniquement sur l’image et
pas du tout sur le son. Quand comme moi, vous attachez une réelle importance à
la musique d’un film, qu’il soit classique ou d’animation, vous ne pouvez pas
imaginer vous en passer. C’est d’autant plus dommage que la musique est très
présente dans les films de Disney et Pixar, de plus, ils font très souvent,
pour ne pas dire constamment, chanter ou danser leur héros. Une partie sur ce
thème aurait idéalement complété cette expo.
Nous avons cependant passé un
excellent moment. Je vous conseille d’y aller mais ne trainez pas, elle fermera
ses portes le 2 mars.
Guillaume
Vers l'infini & au-delààààààà!
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