Le quartier
de l’Opéra ne fait pas partie des endroits où je ne m’arrête souvent pour
prendre un verre. En revanche c’est un quartier par lequel je passe de temps en
temps à l’occasion de promenades. C’est ainsi que cet été, en empruntant la rue
Saint Augustin, je suis tombé sur une devanture intrigante. Le coup d’œil jeté
rapidement par la baie vitrée a fini d’éveiller ma curiosité, il faudra que je
revienne tester ce bar aux allures de fumoir britannique et dont le nom ne
laisse pas de place à la confusion : le Buckingham Bar.
Quelques semaines après cet
aperçu plein de promesses, nous décidons de nous y rendre, il s’agit en fait d’une
dépendance de l’Hôtel Etats Unis Opéra. Après avoir franchi la lourde porte en
bois nous sommes accueillis chaleureusement par Hélène, maîtresse des lieux
depuis une dizaine d’année, qui nous raconte volontiers sa petite histoire.
Grande passionnée de Whisky, elle a repris le bar de l’hôtel dont elle est
salariée tout en conservant une certaine autonomie dans sa façon de gérer son
établissement. Elle nous invite à nous installer où nous le souhaitons,
« de toute manière il n’y a jamais grand monde ».
Le cadre est lui aussi
particulièrement chaleureux, les murs sont recouverts de bois et contiennent
des toiles représentant les hommes politiques de la fin du XXème siècle peints
avec des habits de Rois ou de membres de clergé. On retiendra au milieu de
cette galerie atypique G.W Bush en cardinal ou encore V. Poutine avec une
collerette de Grand d’Espagne. Tout ce petit monde entoure un tableau de
William Shakespeare. Installé au-dessus de la cheminée, le maître de la
littérature britannique règne sans partage sur les acteurs récents du monde
politique.
Une ambiance calme et cosy, de bons cocktails et une tenancière atypique font le charme de ce sympathique bar.
Au sol, une moquette improbable à
petits motifs de couleur rouge et beige ne dénote pas avec le reste. Les plus
exigeants seront un peu déçus par les banquettes et les fauteuils. On s’éloigne
du style britannique et c’est bien dommage. Quelques fauteuils de type
Chesterfield auraient complétés à merveille la décoration de l’établissement.
L’éclairage est très léger, de
sorte à obtenir une ambiance tamisée, en revanche la bande son tranche avec le
reste puisque c’est la radio Nostalgie qui nous est proposée. Cela gâche un peu
l’esprit cosy des lieux. Quitte à mettre la radio, on aurait préféré quelque
chose de plus sobre comme Nova ou TSF Jazz.
Venons-en enfin aux
consommations. La carte des cocktails est longue et astucieusement détaillée.
En effet, en plus de la composition, un petit commentaire accompagne chaque
breuvage proposé entre 10 et 13€. Présentés sobrement, et accompagnés de
petites choses à grignoter, les quatre cocktails testés se sont révélés de
qualité et en quantité suffisante. Nous nous sommes laissés tenter notamment
par le Sombrero à base de Tequila, de liqueur de pèche, de nectar de banane et
de sirop de fraise et de chocolat ainsi que par le Carnaval à base, cette fois,
de Cachaça, de liqueur de fraise des bois, de nectar de pèche, de jus de
cranberry et de sirop d’érable !
De plus, si vous avez une
inspiration ou une envie particulière, Hélène est à votre disposition pour vous
concocter un breuvage personnalisé, il suffit de lui faire part de vos
préférences et elle se charge de tout.
La carte propose également un
large choix de spiritueux essentiellement, vous l’aurez compris, de Whisky, de
Scotch et de Bourbon.
Ce bar est donc un endroit idéal
pour se réchauffer le corps et le cœur, le calme des lieux est un plus
appréciable et la simplicité et la disponibilité d’Hélène sont des atouts
supplémentaires loin d’être négligeables.
Guillaume
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