Le confinement, et toutes les possibilités de livraison qui vont avec m’ont
amené à partir à la découverte de nouvelles bières. Grace à Alexis, mon camarade
caviste de La P’tite mousse, je me suis laissé tenter par des produits beaucoup
moins accessibles, mais loin d’être dénués d’intérêt. Candyman est un ovni brassé
à Saint Petersburg par AF Brew. C’est une russian imperial stout "pimpée" sur
fond de légende urbaine.
Candyman était fils d’esclave dans l’Amérique post-guerre civile.
Après s’être intéressé d’un peu trop près à une jeune femme de la haute
bourgeoisie, il a été torturé puis tué. Sa main a été coupée puis son corps a
été dévoré par des piqûres d’abeilles. Candyman avait juré qu'il reviendrait
pour se venger. Pour le faire revenir d'entre les morts, il suffit qu'une
personne se place devant un miroir et prononce son nom cinq fois...
Chez AF Brew, la légende veut que pour l’empêcher de sortir du miroir afin
d’assassiner des gens avec le crochet qui lui sert désormais de main droite, il
faut se tenir devant le miroir avec la bière Candyman. Le démon rangerait son
crochet pour sortir une bière de sa poche et il trinquerait avec vous… J’adore !
Annoncée comme une "multi sugar and rum-soaked coconut Imperial stout", cette
bière est un véritable bonbon. Elle dispose des caractéristiques de la russian
imperial stout, c’est-à-dire la torréfaction très prononcée sur des notes de
café et de chocolat, une légère amertume, et un volume d’alcool élevé. Le petit
plus de Candyman c’est cet ajout de polysaccharide (glucide naturel, formé par
la condensation de plusieurs sucres simples) au chocolat liquide et de noix de
coco imbibée de rhum.
La robe est noire, très noire. La mousse est éphémère mais également
très colorée. La texture est sirupeuse. Au nez, c’est très expressif avec des
notes de café, de noix de coco et de canne à sucre. En bouche on retrouve le
tout avec un bonus banane. C'est à la fois exotique et gourmand. On se délecte de ce breuvage, après plusieurs
gorgée c’est un peu écœurant. C’est une de ces bières qu’on préférera consommer
à la pression en galopin.
Avec un nom pareil, la couleur est annoncée dès le début. Malgré tout,
on voyage pas mal et ça fait plaisir.
Note : 71/100
Guillaume
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